ABY DIALLO, À NICE POUR APPRENDRE !

Prêtée cette saison par Basket Landes au Cavigal Nice (LF2), Aby Diallo découvre le monde professionnel à 19 ans alors qu’il lui restait encore une année d’éligibilité pour le championnat Espoirs LFB. Elle avait déjà effectué quelques piges remarquées la saison passée en EuroLeague Women et en La Boulangère Wonderligue (6 matchs) avec l’effectif professionnel.

Utilisée en moyenne 19 minutes par match depuis le début de la saison, l’arrière d’origine gersoise tourne à 4,6 points et 2,9 passes décisives. Elle évolue dans une équipe qui peine pour le moment à trouver son rythme de croisière et qui occupe l’avant-dernière place du classement de Ligue Féminine 2 (2 victoires, 5 défaites).

Nous sommes allés prendre des nouvelles d’Aby !

Comment ça va Aby ?

Ça va très bien, j’ai pu bénéficier d’une petite pause de 4 jours qui m’ont fait du bien.

Comment se passe ton début de saison avec le Cavigal Nice ?

À titre individuel, mon début de saison est plutôt correct. J’ai découvert la Ligue Féminine 2 cette année puisque je suis passée de NF2 à LF2. Je découvre encore cette division, qui est une division très physique et très dense. Toutes les équipes peuvent battre les autres équipes, tout le monde a des habiletés physiques, tout le monde veut la même chose, c’est-à-dire essayer de s’imposer pour monter en première division, donc forcément il y a beaucoup de rivalités. J’essaie de me faire ma place, j’ai fait des bonnes performances et des performances qui sont moins bonnes, mais ça fait partie de mon apprentissage et je vais continuer à travailler tous les jours, toutes les semaines, pour pouvoir progresser individuellement.

Début de saison qui est un petit peu difficile, est-ce le groupe arrive à être soudé malgré ce manque de victoires ?

C’est vrai que le début de saison est très compliqué collectivement, puisqu’on se classe actuellement à la treizième place (sur quatorze). C’est quelque chose d’assez compliqué à vivre tout au long des semaines parce qu’on s’entraîne dur tous les jours pour avoir un mauvais résultat le week-end, donc forcément c’est un petit peu compliqué, mais on reste soudées et très positives parce que c’est qu’un début de saison. Il y a plein d’équipes qui ont déjà loupé leur début de saison et qui ont fini sur des chapeaux de roues, donc franchement on reste très positives. La petite période de vacances nous a fait du bien à toutes, et on est toutes revenues en étant sur la même longueur d’onde, on veut gagner des matchs et de toute façon si l’on ne reste pas positives, on va s’enfermer dans notre spirale négative, donc l’entièreté du club, joueuses, coachs et dirigeants, essaient de rester positifs pour avancer.

Malgré un début de saison difficile, les Niçoises restent soudées ! (Crédit photo : Cavigal Nice)
Qu’est-ce qui change le plus entre la vie de pensionnaire d’un centre de formation et celle de basketteuse professionnelle ?

Moi je trouve que ce qui change énormément, c’est le fait de se faire à manger parce que les années où j’étais en centre de formation, c’est vrai qu’on arrivait à la cantine du lycée et de l’internat, c’était déjà prêt, le matin on n’avait pas à se préparer le petit déjeuner, le soir c’est pareil, on sortait de l’entraînement, on allait à l’école et on mangeait directement ce qui était préparé. Donc c’est vrai que ça, ça prend assez de temps dans notre emploi du temps quand on est une basketteuse professionnelle. Surtout que c’est hyper important de bien manger donc on ne peut pas faire à la va-vite et commander par exemple des fast-foods ou autre parce qu’il faut aussi savoir se faire à manger. Ce qui change aussi, c’est qu’on est beaucoup plus seule, où je suis passée de vivre tout le temps avec les mêmes personnes à être seule, dans son propre appartement, où il faut se faire à manger, etc. etc… Dans un sens, je trouve ça bien parce que ça permet d’apprendre à se débrouiller, parce que quand on est en pensionnat, on vit avec les autres et on ne prend pas forcément le temps de se regarder soi-même parce que tout va très vite et là le fait de vivre seule me fait apprendre sur moi-même.

Hors basket, comment est la vie dans le sud-est et la belle ville de Nice ?

J’ai envie de te dire que je ne pouvais pas demander mieux que Nice. C’est une ville qui est déjà très touristique, donc il y a tout le temps plein de monde toute l’année. C’est une très belle ville, où il y a la mer, beaucoup de diversité, beaucoup de magasins aussi car j’avoue que j’aime bien faire les magasins. Mais franchement, hors basket, il n’y a rien à dire car j’ai mes petites activités, j’arrive à m’occuper avec les filles donc la vie hors basket à Nice est très très cool.

Loin des Landes, continues-tu tout de même à suivre les résultats de Basket Landes ?

J’avoue que je suis un peu une fan de Basket Landes donc je regarde tous les matchs des professionnelles, que ce soit en EuroLeague ou en La Boulangère Wonderligue. Je trouve que l’équipe est vraiment soudée et qu’il y a un bon groupe. Toutes les filles apportent quelque chose donc c’est cool et je trouve que ça traduit vraiment les valeurs de Basket Landes : on est 10 déjà et chaque fille peut apporter quelque chose donc je trouve que cela se voit aussi à travers les résultats que tout ça paie donc je suis assez contente et je prends du plaisir à regarder les matchs. Et après je regarde aussi tous les matchs du centre de formation car il y a mes amies avec qui je jouais l’année dernière, Zoé, Maé, Camille, Noah, Théa qui est aide-coach … je ne peux pas citer tout le monde car ce sont toutes des filles avec qui j’ai joué mais forcément on veut toujours regarder les matchs de ses copines, regarder les matchs lorsqu’ils sont diffusés. Franchement il faut aller regarder car elles font un très bon début de saison, elles jouent très bien ensemble, elles défendent bien donc franchement c’est un plaisir de regarder toutes les équipes de Basket Landes cette année et j’espère qu’elles vont continuer sur cette lancée.

Aby était présente à Mitterrand ce samedi pour encourager ses anciennes coéquipières !

L’avis de Vincent Joly, responsable du centre de formation de Basket Landes, sur le début de saison d’Aby : “La première partie de saison d’Aby comporte des hauts et des bas. Ça avait très bien commencé, ça a été un petit peu plus difficile ensuite puis mieux de nouveau. Mais c’est ce qu’Aby est partie chercher : de la difficulté, sortir de sa zone de confort comme on dit, aller se confronter à un niveau important dans une division exigeante. Et là dessus ça se passe comme attendu, surtout qu’Aby passe du temps sur le terrain, en moyenne 19 minutes par match, et tourne à 5 points et 3 passes. Donc des choses qui sont plutôt intéressantes, avec bien sur des axes de travail importants mais auxquels elle s’attelle donc pour le moment on est dans le projet attendu et ça se passe plutôt pas mal.”